Notions de base
État des lieux
Chaque année la France compte 60.000 décès résultant d’un arrêt cardiaque, dysfonctionnement de l’activité électrique du cœur. Le taux de survie est faible s’élevant à peine à 4% malgré les équipements dont disposent les professionnels de la santé. Ce résultat souligne l’importance d’agir très rapidement. 1 minute d’attente entraîne une augmentation de 10% du risque de décès.
La conclusion est sans appel : prévenir les secours ne suffit pas. En attendant leur arrivée, il faut intervenir en procédant à une réanimation cardio-pulmonaire (un massage cardiaque avec une ventilation artificielle comme le bouche-à-bouche) et à une défibrillation.
Face à un arrêt cardiaque la chaîne de survie est importante :
- Les secours sont alertés
- En attendant les professionnels de santé, réalisation d’une réanimation cardio-pulmonaire
- Utilisation d’un défibrillateur
- Arrivée des secours avec prise en charge de la victime
La fibrillation : explication du phénomène
La circulation du sang dans le corps permet d’apporter de l’oxygène aux cellules. Cette circulation est possible grâce au cœur qui agit comme une sorte de pompe, remplissant ou contractant ses 4 cavités. L’envoi de signaux électriques permet les mouvements du cœur. Toutefois, dans certains cas (maladie, efforts…), ces signaux peuvent être déréglés et provoquer des contactions rapides et désordonnées des fibres musculaires du cœur : c’est la fibrillation. L’absence d’oxygène dans l’organisme entraîne la détérioration des cellules pouvant conduire, selon sa durée, des dommages irréversibles voire la mort.
Le fonctionnement de défibrillateur
Lorsqu’il y a fibrillation, il est impératif de redonner au cœur un rythme normal en réinitialisant les influx électriques qu’il reçoit. C’est le rôle du défibrillateur, appareil qui permet d’envoyer un choc électrique important par l’intermédiaire de deux électrodes apposées sur la poitrine de la victime.
Le décret du 4 mai 2007 autorise l’utilisation du défibrillateur par des personnes n’appartenant pas au corps médical. L’emploi de cet appareil est simple :
Lorsque l’appareil est utilisé, il effectue au préalable une analyse cardiaque de la victime afin d’établir si la défibrillation est nécessaire et, le cas échéant, pour fixer l’intensité du choc électrique. Durant cette phase, il ne faut pas toucher la victime pour ne pas fausser les résultats.
Dans un souci de simplicité, la grande majorité des défibrillateurs guident leurs utilisateurs par l’intermédiaire d’instructions vocales et/ou d’un écran digital.
Bon à savoir
Le défibrillateur ne doit pas être utilisé sur des zones métalliques (ex : victime sur un échafaudage) ou en cas d’humidité importante (ex : victime trempée par la pluie).
Le défibrillateur ne permet pas de réanimer une personne. En effet, il est nécessaire de combiner la défibrillation à une réanimation cardio-vasculaire. Une formation de secourisme est donc fortement recommandée.
L’emplacement du défibrillateur doit être pensé avec soin pour permettre une bonne accessibilité. Il faut privilégier les emplacements proches d’un téléphone (pour alerter les secours) et ne pas hésiter à mettre à proximité des produits utiles (ex : ciseaux pour couper les vêtements de la victime, trousse de premiers secours). En général, les fabricants fournissent des informations pour optimiser la durée de vie de l’appareil (ex : température ambiante à ne pas dépasser). L’entreprise doit informer les salariés de l’emplacement où se trouve la machine. Pour les lieux publics, le défibrillateur placé sous alarme est préférable pour réduire les actes de malveillance.
Pour l’entretien du défibrillateur, les instructions du fabricant et la prise en compte des facteurs extérieurs se révèlent importantes. Ainsi un défibrillateur placé à l’extérieur devra être entretenu plus souvent que celui placé à l’intérieur d’un bâtiment à l’abri du froid et de la pluie. A noter que la grande majorité des défibrillateurs ont la capacité d’effectuer de manière autonome des autotests dont les résultats sont enregistrés pour consultation. L’entretien de ces appareils concerne principalement le changement de la batterie/pile et la qualité des électrodes, notamment le gel de contact les recouvrant.
Sur le marché, il existe deux types de défibrillateurs : automatique et semi-automatique. Dans le premier cas, le déclenchement du choc électrique est commandé par la machine, l’utilisateur n’ayant pas à appuyer sur un bouton.
L’intérêt du défibrillateur au sein de l’entreprise
Le Code du Travail n’impose pas de défibrillateur au sein des entreprises. Toutefois, l’employeur a l’obligation d’assurer la santé de ses employés. Il s’agit d’une obligation de résultat dont la simple absence de faute ne suffit pas à écarter sa responsabilité.
En d’autres termes, l’employeur dans le cadre de l’évaluation des risques professionnels (EvRP) doit, après consultation du médecin du travail et des représentants du personnel, déterminer l’intérêt de la présence de cet appareil.
Exemples de risques à prendre en considération :
Nombre de salariés et présence ou non du public (ex : magasin).
Nombre de personnes âgées de plus de 50 ans.
Conditions de travail spécifiques : manutention (efforts physiques) ; travail dans un lieu exposé à la chaleur ; exécution de travaux électriques ; travailleurs exposés à un risque de noyade…
Entreprise se situant dans un lieu isolé, loin des secours.
Retrouvez le produit de cet article :
- Défibrillateur automatique saver one : réf : 75083180